Depuis quelques semaines, plus personne ne peut se rendre au refuge pour animaux d’Edmundston, ce qui signifie essentiellement qu’aucun animal ne peut être mis en adoption pour le moment.
« L’idée était d’entreprendre nos collectes de fonds et activités du printemps, mais là il faut garder tout ça à l’arrêt. Si on ne peut pas faire de collecte de fonds ni envoyer d’animaux en adoption alors, on a aucun revenu qui entre », a expliqué la coordonnatrice du Refuge Madawaska, Ginette Dumont.
L’une des solutions de l’organisme a été de lancer une campagne de collecte de fonds par l’entremise de son site web : refugemadawaskashelter.org, sous l’onglet “Collecte de fonds/faire un don”. En plus des dons en argent, le refuge accepte aussi les dons de matériaux, notamment de la litière et de la nourriture pour chats.
En attendant, pour réaliser des économies, les heures de travail des employés ont été réduites. Le nombre de personnes ayant accès au bâtiment a été restreint. Mme Dumont a aussi indiqué que le refuge n’accepte pas de nouveaux animaux pour le moment.
« Pour les gens qui trouvent des animaux errants, on n’a pas de place. On a dû placer nos chiens en familles d’accueil pour diminuer le nombre d’heures de nos employés. On vient simplement s’occuper des chats qui sont en mesure de prendre une visite par jour pour recevoir de l’eau, de la nourriture, de la litière et un peu de compagnie. »
Pour le moment, un certain travail de coordination peut être réalisé avec les personnes qui trouvent un animal errant et l’agent de contrôle des animaux par exemple.
« C’est certain que l’on peut trouver des façons de s’arranger avec la personne qui a trouvé l’animal pour le garder, le temps que l’on fasse les vérifications. À Edmundston et dans le Haut-Madawaska, il y a toujours l’agent de contrôle des animaux. C’est la personne qu’il faut contacter. Si on peut s’arranger pour que personne ne vienne au refuge, c’est comme ça que l’on peut procéder. On ne laissera pas un animal dans le besoin, mais ça demande beaucoup de préparation et de temps. Il faut coordonner, car on n’est pas ici toute la journée. On espère qu’il n’y aura pas trop de situations comme ça dans les semaines à venir. »
Pour l’instant, Ginette Dumont estime que la chance est du côté de l’organisme, car il y a encore un faible taux d’appel concernant des animaux errants.
Selon elle, l’un des éléments les plus décevants par rapport au refuge dans ce contexte est que les animaux devront attendre un peu plus longtemps avant d’être envoyé dans leurs nouvelles familles.
Elle croit toutefois que la période actuelle n’aurait peut-être pas été propice à l’adoption d’un animal.
« On ne veut pas inciter les gens à sortir et à venir au refuge pour un chat. En plus, la situation économique étant ce qu’elle est, je ne sais pas si ce serait une bonne idée d’adopter un animal sachant que ça comporte certaines dépenses. Autant que ça fait du bien avoir un animal de compagnie, ça reste une responsabilité. Nourrissez vos familles, restez en sécurité et les animaux, ça reprendra quand tout ça sera fini. Ils ne sont pas malheureux. Ils ont tout ce dont ils ont besoin. »
L’organisme de protection des animaux n’a pas été épargné par les virus au cours des derniers mois. Rappelons qu’en novembre dernier, le refuge avait dû composer avec la panleucopénie féline qui avait décimé près de la moitié de sa population de chatons à ce moment. On avait d’ailleurs dû fermer ses portes pour un certain temps.
« On se demande si ça va finir, mais du côté de nos animaux, ils sont en pleine santé. Là, c’est à nous de rester en santé. On a mis toutes les chances de notre côté. On ne fait que partir de la maison pour aller au refuge et prendre soins des animaux. On limite l’accès. On est chanceux de pouvoir se garder dans un endroit qui est assez aseptisé pour pouvoir fonctionner et nous permettre de nous occuper de nos minous et nos minettes. »